DESCRIPTION
Le caroubier est un arbre mesurant généralement de cinq à sept mètres de hauteur et pouvant atteindre exceptionnellement quinze mètres. Le tronc est gros et tordu, l’écorce brune et rugueuse. La frondaison abondamment fournie forme un houppier (ensemble des ramifications vivantes d’un arbre) large. Il peut atteindre un âge important, certainement de plusieurs siècles comme l’attestent les individus remarquables par la circonférence impressionnante de leur tronc près de Ragusa en Sicile.
Les feuilles persistantes sont grandes de douze à trente centimètres. De forme ovale, celles-ci sont coriaces, vert sombre luisant au-dessus, tirant sur le rouge sur leur face inférieure.

LE SAVIEZ-VOUS ?
Le Caroubier est dioïque (rapport mâle/femelle 50-50 mais il existe des plants polygames et/ou hermaphrodites). Les arbres strictement mâles ne donnent que des fleurs mâles et ne produisent donc pas de fruits. Ils ont une croissance plus vigoureuse que les arbres femelles. Les arbres polygames hermaphrodites donnent à la fois des fleurs unisexuées (mâles ou femelles) et des fleurs hermaphrodites (mâles et femelles). Ils produisent donc moins de fruits que les arbres femelles mais ont l’avantage d’être auto-fertiles.
DENOMINATION
Le mot « caroubier » vient de l’arabe. Son nom générique Ceratonia vient du grec ancien κερατέα / keratéa signifiant « caroubier ». Le nom d’espèce, siliqua, désigne en latin une gousse. Il est aussi appelé carouge, pain de saint Jean-Baptiste, figuier d’Égypte, fève de Pythagore.

HABITAT
Le Caroubier peut survivre à des sécheresses moyennes (cependant bien moins longtemps que l’olivier) et à des sols pauvres, mais pour une bonne fructification, il a besoin de 500 à 550 millimètres de précipitations annuelles (ou d’irrigation) et de sols riches (ou de fertilisation). Il préfère les sols sableux bien drainés et tolère peu ou pas les sols argileux trop humides. Les systèmes racinaires profonds peuvent s’adapter à une grande variété de conditions de sol et sont assez tolérants au sel (jusqu’à 3 % dans le sol). Après avoir été irrigués avec de l’eau salée en été, les caroubiers pourraient éventuellement récupérer pendant les pluies d’hiver. Dans certaines expériences, les jeunes caroubiers étaient capables de fonctions physiologiques de base dans des conditions de sel élevées. Le Caroubier supporte bien la sécheresse mais il résiste mal au froid (il ne supporte pas les températures inférieures à – 5 °).