DESCRIPTION
Arbre de taille moyenne, le poirier peut atteindre dix à quinze mètres de haut et vivre jusqu’à 200 ans. Les poiriers francs (arbre issu de semis et qui n’a donc pas les mêmes caractéristiques qu’un arbre greffé) obtenus par semis de pépins peuvent atteindre 20 mètres de haut, ce qui est bien trop haut pour être taillés et récoltés, et les fruits s’abîment en tombant. C’est une des raisons pour laquelle les poiriers cultivés sont greffés sur des cognassiers pour obtenir des arbres plus petits.

LE SAVIEZ-VOUS ?
Longtemps avant la domestication des poiriers, on cueillait les poires sauvages. Des restes carbonisés de ces petits fruits, parfois coupés en deux et probablement séchés, ont été trouvés sur plusieurs sites du néolithique et de l’âge du bronze en Suisse, dans le nord de l’Italie, dans l’ ex-Yougoslavie et en Allemagne. On trouve des restes similaires pour le néolithique récent en Grèce, en Moldavie et Ukraine.
À défaut d’informations archéologiques plus précises, on est forcé de s’appuyer sur les textes de l’Antiquité gréco-latine pour avoir quelques indices sur la domestication. Par expérience, les arboriculteurs ont appris que la meilleure manière de multiplier un poirier intéressant, était d’en greffer un rameau, alors qu’en semant ses graines il pouvait retourner à l’état sauvage ou produire des fruits de piètre qualité.
DÉNOMINATION
Le nom de genre Pyrus vient du latin pirus (variante) signifiant « poirier », nom panroman d’origine inconnue. L’épithète spécifique vient du latin communis « commun ». Dans la langue commune, poire est issu du bas latin pira. L’ancien français était peire, pere resté dans les dialectes de l’ouest de la France. En occitan, son nom est pera (pero) de même origine, italien pera, espagnol pera qui remontent également au latin populaire.

HABITAT
En général, le poirier s’épanouit dans les climats froids et humides, où un hiver froid est suivi d’un été frais. On estime que les variétés populaires de poires ont besoin d’environ 400 à 800 heures de froid (une exposition à des températures inférieures à 7°C) pour un développement et une fructification réguliers. Cependant il existe des variétés qui peuvent nécessiter jusqu’à 1500 heures de froid pour une fructification réussie, tandis que d’autres peuvent porter des fruits après 150 heures à peine.
Un soleil abondant est nécessaire, puisqu’il influence largement la couleur du fruit. Les variétés les plus populaires s’épanouissent dans les régions où les températures augmentent rarement au-dessus de 32°C. Quelques cultivateurs utilisent également de grands ventilateurs pour rafraîchir le verger lorsque la température monte au-delà d’un certain point.
Le poirier donne les meilleurs résultats en sol silico-argileux, profond, fertile et suffisamment frais mais perméable. Il résiste jusqu’à -20 °C, ce qui en fait un arbre robuste pour les climats tempérés.