Auteur/autrice : Jérôme Ropelé

Amandier (Prunus dulcis)

DESCRIPTION

L’amandier est un arbre de 4 à 12 mètres de haut, dont les jeunes rameaux d’abord vert clair, rougissent ensuite au soleil. Il peut vivre plus de 100 ans. La fleur blanche ou rosée apparaît avant les feuilles. La corolle est formée de 5 pétales blancs à rosés. La floraison des amandiers cultivés s’établit de janvier à mars, suivant les régions. Les fleurs produisent un nectar d’excellente qualité, très recherché par les abeilles au printemps. La pollinisation est assurée par le vent et par les insectes.

LE SAVIEZ-VOUS ?

La domestication des amandiers a été un long processus de sélection d’amandes douces produites dans des populations d’amandiers sauvages produisant des fruits amers, mais ayant parfois des arbres produisant des fruits doux. Le caractère doux de l’amande apparaît à la suite d’une mutation et l’amertume étant un trait récessif peut par la sélection être éliminé d’une population.

En France, la récolte d’amandes fraîches (en vert) se fait manuellement en juin et juillet.
La récolte d’amandes sèches a lieu en septembre, octobre, lorsque l’écale (la partie verte qui entoure la coque) est bien ouverte et sèche. Les procédés de culture intensifs se passent de beaucoup de main d’œuvre et prévoient l’emploi de conducteurs de tracteurs secoueurs d’arbres et de véhicules souffleurs-andaineurs. La durée de vie moyenne d’un amandier est de 30 ans.

DÉNOMINATION

L’amandier doux Prunus dulcis est un arbre typique des climats méditerranéens, il est le premier à fleurir dès la fin de l’hiver. ‘Prunus’ est le nom latin de l’arbre désignant le prunier. ‘Dulcis’ veut dire doux, et fait référence à l’amande douce produite par cet arbre.

HABITAT

L’amandier a besoin de lumière, de soleil et d’air sec. Ses fleurs étant très sensibles au froid, il doit être installé dans une situation non gélive à la floraison (en février-mars en France) sinon les températures négatives peuvent causer des dégâts sur les boutons floraux. Il valorise les terres pauvres, car il peut pousser sur des sols dolomitiques, caillouteux, secs, pauvres en matière organique. Il s’accommode même de sols légèrement salés et se plaît sur les sols calcaires. Il a très peu d’exigences sauf un sol profond et perméable. Particulièrement sensible à l’asphyxie, il redoute les sols lourds argileux, favorables à l’accumulation d’eau.

Oranger (Citrus sinensis)

DESCRIPTION

L’oranger est un arbuste pouvant atteindre 10 mètres de haut, avec des branches épineuses et des feuilles de 4 à 10 cm de long. Il est originaire de l’Asie du Sud-Est, soit de l’Inde, soit du Viêt Nam ou du sud de la Chine. Le fruit du Citrus sinensis est appelé orange douce pour le distinguer de l’orange amère, fruit du Citrus aurantium ou bigaradier (oranger amer), des fleurs duquel on tire l’essence de néroli et l’eau de fleur d’oranger. Tous les agrumes sont considérés comme des baies, parce qu’ils sont charnus, contiennent de nombreuses graines et dérivent d’un ovaire unique.

LE SAVIEZ-VOUS ?

La maturité est l’étape de pleine production qui se situe généralement entre 11 et 25 ans. Un oranger en pleine production produit en moyenne 80kg d’oranges par saison. Les oranges présentent différentes tailles et couleurs selon les conditions locales et comportent généralement dix carpelles, ou quartiers, à l’intérieur. La culture des orangers a une grande importance économique aux États-Unis, en particulier dans les États de Floride et de Californie, au Portugal ainsi que dans plusieurs pays méditerranéens (Espagne, Italie, Grèce, Maroc), en Afrique du Sud, en Chine et en Australie.

DENOMINATION

Le nom de genre Citrus vient du latin classique. L’épithète spécifique sinensis signifie « de Chine », et fait référence au centre de la domestication précoce de cette plante. Le nom commun orange est entré en langue anglaise par l’intermédiaire de l’ancien orenge français, un dérivé du nom arabe de cette plante n’ranj.

HABITAT

Rustique jusqu’à environ -7°C, sa culture en pleine terre sera réservée aux régions au climat doux. Ailleurs, on le cultivera en pot ou bac, à remiser dès les premiers froids. Le climat est le paramètre le plus important pour choisir l’emplacement d’un oranger. Le climat détermine en grande partie le succès des orangers et la qualité des agrumes, tandis que le sol et l’eau déterminent en général la productivité des orangers. Le froid est l’ennemi le plus important de l’oranger. Les températures inférieures à 0°C (32°F) sont dangereuses pour l’oranger, surtout lorsqu’elles durent de longues périodes. Les températures élevées peuvent également s’avérer critiques pour la productivité des arbres. Les vents violents et froids peuvent aussi endommager les arbres, réduire la végétation, faire perdre des fruits et détériorer leur qualité.

Les orangers préfèrent les sols de texture légère à moyenne, bien drainés et sans eau stagnante. Les oranges ne poussent pas bien dans un sol où il y avait un autre champ d’agrumes avant. Ceci est attribué à l’accumulation dans le sol, au fil du temps, de certaines substances toxiques et / ou à la présence de certains pathogènes particuliers. Un emplacement adéquat pour l’installation d’un verger d’orangers est d’habitude une position en aval, qui donne une surface plane, où les courants froids peuvent s’échapper librement. L’érosion du sol dans un tel endroit est principalement évitée en installant des zones d’herbe retenues à un faible niveau entre les rangées d’arbres plantés. Dans les sols à forte inclinaison, il est préférable de créer des terrasses. L’orange est une culture sensible aux sels. Si l’eau contient une grande quantité de sels, la croissance et la productivité des arbres peuvent être réduites.

Citron caviar (Citrus australasica)

DESCRIPTION

Microcitrus australasica est un arbuste qui atteint de 2 à 7 m de hauteur. Il présente de nombreuses épines droites très piquantes de 25 mm de long. Les feuilles, glabres, obovales à elliptiques, souvent crénelées vers le sommet, petites, mesurent 1 à 6 cm de long pour 3 à 25 mm de large. Les fleurs ont des pétales blancs de 6 à 9 mm de long et sont portées par des pétioles de 1 à 3 mm de long.

Les fruits sont cylindriques de 4 à 8 cm de long souvent courbe, à écorce fine. La peau des fruits à maturité peut être de couleurs variées, vert, jaune, orange, rouge, pourpre, marron, noir. La pulpe verte à rouge contient de petites vésicules, ressemblant à des perles de caviar, d’où son nom, qui se détachent naturellement les unes des autres.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Le citron caviar est originaire des sous-bois humides de l’est de l’Australie. Le citron caviar était peut être utilisé à l’origine par les aborigènes pour se désaltérer, mais il l’a été par les premiers colons australiens ; d’abord commercialisé comme fruit local, on l’utilise comme garniture ou ajout à de nombreuses recettes, ou pour faire des confitures ou des pickles. Dans les années 1990, on a commencé à commercialiser des confitures en Australie, puis vers 2000, le fruit est apparu dans les restaurants comme « aliment du bush » (bushfood) et a commencé à être exporté. Cela a permis le début d’une production commerciale en Australie, puis en Californie. En 2014, il semble que l’Espagne et la France aient commencé à en produire. pour répondre à la demande du marché. Il est depuis cultivé sur tout le bassin méditerranéen.

DENOMINATION

Le nom latin du citron caviar, Microcitrus australasica, renseigne sur son origine atypique dans le monde des agrumes : il vient d’Australie, où l’isolement géographique l’a longtemps soustrait aux hybridations naturelles. Les colons britanniques l’appelèrent finger lime car il ressemble habituellement à un doigt.

HABITAT

Le printemps est une bonne saison pour planter votre citronnier caviar, comme l’automne. Le citron caviar ne supporte pas des températures inférieures à -5°, et encore seulement si elles sont de courte durée. Il se cultive comme le citronnier. Il réclame une terre riche en humus et bien drainée, non calcaire. une exposition ensoleillée ou légèrement ombragée, et en emplacement à l’abri du vent qui dessèche et qui refroidit.

Laurier sauce (Laurus nobilis)

Caractéristiques botaniques :

  • Hauteur : Le laurier-sauce peut atteindre une hauteur de 2 à 10 mètres, selon les conditions de culture. Dans des conditions idéales, il peut même dépasser cette hauteur.
  • Feuilles : Les feuilles sont coriaces, lancéolées, de couleur vert foncé et brillantes. Elles mesurent généralement entre 6 et 12 cm de long et 2 à 4 cm de large. Lorsqu’elles sont froissées, elles dégagent un parfum agréable et caractéristique. Les feuilles sont disposées de manière alternée sur les branches.
  • Fleurs : Les fleurs du laurier-sauce sont petites, de couleur jaune pâle, et apparaissent au printemps. Elles sont regroupées en petites ombelles à l’aisselle des feuilles. Chaque ombelle contient de 4 à 6 fleurs.
  • Fruits : Les fruits sont des baies ovoïdes, de couleur noire à maturité, contenant une seule graine. Les baies mesurent environ 1 cm de diamètre et mûrissent à l’automne.

Utilisations culinaires :

Les feuilles de laurier-sauce sont largement utilisées comme herbe aromatique dans de nombreuses cuisines à travers le monde. Elles sont souvent ajoutées aux plats mijotés, aux soupes, aux ragoûts et aux marinades pour leur saveur subtile et parfumée. Les feuilles sont généralement retirées avant de servir le plat, car elles sont coriaces et difficiles à mâcher. En plus des feuilles, les baies peuvent être utilisées pour aromatiser certaines boissons alcoolisées 

Propriétés médicinales :

Le laurier-sauce possède également des propriétés médicinales. Ses feuilles contiennent des huiles essentielles, des tanins et des flavonoïdes qui lui confèrent des vertus digestives, antiseptiques et anti-inflammatoires. Il est souvent utilisé en infusion pour soulager les troubles digestifs et les douleurs articulaires. Les huiles essentielles extraites des feuilles sont également utilisées en aromathérapie pour leurs effets relaxants et apaisants 

Culture et entretien :

  • Exposition : Le laurier-sauce préfère une exposition ensoleillée ou mi-ombragée. Il tolère bien la chaleur et peut résister à des températures allant jusqu’à -5°C.
  • Sol : Il s’adapte à différents types de sols, mais préfère les sols bien drainés et riches en matière organique. Un sol légèrement acide à neutre est idéal.
  • Arrosage : Il nécessite un arrosage modéré, surtout en période de sécheresse. Il est important de ne pas laisser le sol devenir trop humide, car cela peut provoquer la pourriture des racines.
  • Taille : La taille n’est pas indispensable, mais elle peut être effectuée pour maintenir une forme compacte et favoriser la ramification. La taille est généralement réalisée au printemps ou à l’automne.

Symbolisme et histoire :

Le laurier-sauce a une longue histoire symbolique. Dans l’Antiquité, il était associé à la victoire et à la gloire. Les couronnes de laurier étaient remises aux vainqueurs des jeux olympiques et aux généraux triomphants. Il est également un symbole de sagesse et de protection. Dans la mythologie grecque, le laurier est associé à Apollon, le dieu de la musique, de la poésie et de la prophétie. Selon la légende, Apollon transforma la nymphe Daphné en laurier pour la protéger de l’amour non désiré 

Autres utilisations :

En plus de ses utilisations culinaires et médicinales, le laurier-sauce est également utilisé dans la fabrication de produits cosmétiques et de parfums. Les huiles essentielles extraites des feuilles sont utilisées dans les savons, les lotions et les crèmes pour leurs propriétés antiseptiques et apaisantes. Le bois de laurier est parfois utilisé en ébénisterie pour la fabrication de petits objets décoratifs 

Maladies et ravageurs :

Le laurier-sauce peut être affecté par certaines maladies et ravageurs, tels que les cochenilles et les kermès. Il est important de surveiller régulièrement la plante et de traiter les infestations dès leur apparition pour éviter des dommages importants 

Récolte et conservation :

Les feuilles de laurier-sauce peuvent être récoltées toute l’année selon les besoins. Elles se sèchent très bien et conservent leur arôme pendant longtemps. Les feuilles séchées doivent être conservées dans des contenants hermétiques à l’abri de la lumière et de l’humidité 

Pêcher (Prunus persica)

DESCRIPTION

Le pêcher est un arbre fruitier à écorce lisse, haut de 2 à 7 mètres, à port étalé et à croissance rapide. Ses feuilles caduques acuminées sont vert franc et dégagent une légère odeur d’amande. Elles sont longues de 8 à 15 centimètres sur 2 ou 3 centimètres de large avec un court pétiole pourvu de part et d’autre de deux ou trois nectaires à la base du limbe. Ses fleurs roses apparaissent avant les feuilles à la fin de l’hiver ou début du printemps, voire en été pour les variétés plus tardives (pêche de Nancy).

LE SAVIEZ-VOUS ?

La Feuille de Pêcher est fréquemment utilisée dans la médecine traditionnelle japonaise pour ses actions sur les peaux sujettes aux démangeaisons, à l’eczéma et aux éruptions cutanées mais également pour son caractère anti-inflammatoire. Elle est de ce fait recommandée aux peaux sensibles et fragiles.

Considéré comme un bel arbre, le pêcher est planté dans les jardins pour sa floraison printanière et sa production de fruits. La durée de vie du pêcher est relativement courte, ne dépassant généralement pas vingt ans. Cependant, la pêche est considérée comme un symbole de longévité dans plusieurs cultures d’Asie de l’Est.

DÉNOMINATION

Le nom de genre Prunus vient du latin « prune ». Le nom spécifique « persica » a été donné par Linné car les botanistes européens des XVIIIe et XIXe siècles continuaient de croire à l’exactitude des récits romains sur l’origine des pêches en Perse.

Le mot anglais moderne – et ses équivalents dans de nombreuses langues européennes, comme l’allemand Pfirsich et le finnois persikka – ont également des origines latines. Dans la Rome antique, la pêche était appelée persicum malum ou simplement persicum , ce qui signifie « pomme de Perse » . Ce nom est devenu le latin tardif pessica , puis le médiéval pesca . En ancien français, on l’appelait indifféremment peche , pesche ou peske . La première utilisation en Angleterre fut celle du nom de famille Pecche vers 1184-1185. Le mot français fut directement adopté en anglais pour désigner le fruit et s’écrivit soit pechis , soit peches vers 1400. En 1605, la première occurrence connue de l’orthographe moderne de peach fut publiée.

HABITAT

Le pêcher a une tendance non apicale, c’est-à-dire que lors d’une taille, il repart plutôt de la base au détriment de la cime. Il est difficile de les cultiver en pot à moins de les remettre en pleine terre régulièrement pour leur redonner de la vigueur. La taille d’hiver et l’éclaircissage permettent de réduire l’alternance chez les cultivars sensibles.

Le pêcher est cultivé soit en plein-vent, notamment dans les pays d’Europe, soit en espalier. La récolte manuelle des pêches a lieu en été ; les fruits, fragiles, sont rapidement placés en chambre froide. Les pêchers préfèrent un sol bien drainé, légèrement acide à neutre . Sur un sol est trop argileux ou trop compact, il est conseillé de l’améliorer en ajoutant du compost, du sable ou de la tourbe.

Yuzu (Citrus x junos)

DESCRIPTION

L’arbre est de petite taille et fortement épineux ; sa croissance et sa mise à fruit sont lentes. Le fruit en lui-même est arrondi et ressemble à un petit pamplemousse, de 5 à 8 cm de diamètre et d’un poids d’environ 90 g. Moyennement juteux, il a beaucoup de pépins et peu de pulpe, et une saveur très fruitée et acide, qui se situe entre la mandarine, le citron vert et le pamplemousse.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Au XXIe siècle, le yuzu est utilisé par des chefs cuisiniers occidentaux. D’une part, des chefs occidentaux de haut niveau se sont installés au Japon (Alain Ducasse, Pierre Gagnaire, Joël Robuchon, Michel Troisgros, etc.), d’autre part, les stagiaires japonais sont devenus nombreux dans les cuisines occidentales de luxe, ces échanges ont valu au yuzu une notoriété puis une reconnaissance en Occident. Il en résulte des utilisations nouvelles du yuzu : ceviche au yuzu, trou normand au crabe et sorbet au yuzu, condiment yuzu/chou-fleur, etc.), foie gras au yuzu (chef Pascal Meynard). Les chocolatiers (notamment Laurent Gerbaud à Bruxelles) et les pâtissiers se sont emparés de ce goût nouveau (succès au yuzu et au praliné de Christophe Michalak).

Le yuzu a retenu l’attention des Japonais car c’est un agrume acidulé d’automne, époque de pêches abondantes et de récolte des champignons avec qui le yuzu s’accorde à merveille. La fleur est utilisée pour aromatiser le thé et le saké. Vert ou jaune, une tranche de yuzu peut parfumer la bière ou les alcools. Les graines fraîches infusées entrent dans la composition d’une lotion pour la peau réputée donner un visage clair et une peau parfaite.

DENOMINATION

Le mot yuzu est la transcription phonétique du japonais 柚子 (yuzu). Le mot yuzu a fait son entrée dans le dictionnaire Le Petit Larousse en 2016. Le fruit n’est cultivé hors de son centre de domestication que depuis le XXIe siècle sous la désignation yuzu. Dans l’usage actuel, le terme yuzu désigne aussi bien le fruit que l’arbre chez les pépiniéristes.

HABITAT

Les Citrus x junos s’épanouissent dans un sol léger, bien drainé et riche. Originaire du Japon, où il y est très populaire, c’est un agrume résistant au froid : il supporte des températures pouvant descendre jusqu’à -12°C sans difficultés. Il est toutefois conseillé de le cultiver en plein soleil pour une fructification abondante.

Mandarinier (Citrus reticulata)

DESCRIPTION

Le mandarinier (Citrus reticulata) est un agrume de la famille des Rutaceae produisant des fruits nommés mandarines. Mandarinier est un terme générique qui recouvre une population diversifiée de fruitiers sauvages et cultivés qui constitue un des pôles taxonomiques majeurs des agrumes considéré comme un des quatre taxons ancestraux.

C’est un arbre de petite taille et à port étalé. Les branches sont fines et presque sans épines. Les feuilles, vert foncé et brillantes, sont petites, étroitement lancéolées.

Les fruits sont petits à moyens, aplatis et légèrement lobés. Leur peau est jaune orange, fine peu adhérente voire boursouflée. Les graines sont sphériques, polyembryonnées.

LE SAVIEZ-VOUS ?

La mandarine a probablement été introduite au début du XIXe siècle en Angleterre, de là à Malte et en Sicile (1810-1815?) à Palerme. En 1816, la mandarine méditerranéenne est introduite à Naples, vers 1830 en Égypte, vers 1850 en Algérie[12] et d’autres pays du pourtour méditerranéen. Milieu XIXe siècle le consul italien à la Nouvelle-Orléans l’introduit en Amérique du Nord.

DÉNOMINATION

Cet arbuste tient son nom de son origine chinoise : au Moyen-âge, on avait pour coutume de l’offrir aux mandarins. Sa durée de vie peut aller jusqu’à 120 ans en moyenne, à condition de bien le protéger contre le froid.

Selon d’autres sources, l’arbuste tient son nom du fait que l’agrume était de la couleur de la robe de soie des mandarins, ou encore parce qu’il rappelait la forme de leur visage.

HABITAT

Le mandarinier exige une exposition en plein soleil et un sol riche pour favoriser son développement. Il présente une rusticité modérée, supportant jusqu’à -7°C sur une courte période. La culture en pleine terre est à réserver à la zone de l’oranger, sur le pourtour méditerranéen. Elle est également possible sur le littoral atlantique dans les jardins où les risques de gelées sont faibles et de courte durée. Ailleurs, on cultive le mandarinier en pot à hiverner hors-gel. Le sol idéal pour la croissance du mandarinier est riche, léger et bien drainé.

Néflier du Japon (Eriobotrya japonica)

DESCRIPTION

Le néflier du Japon, bibacier ou bibassier (Eriobotrya japonica) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Rosacées . C’est un arbre fruitier cultivé pour son fruit comestible, la nèfle du Japon, pour sa feuille utilisée en tisane, ou comme plante ornementale.

C’est un arbre distinct du néflier commun, adapté aux climats froids, alors que le néflier du Japon préfère les régions chaudes. Il ne faut pas non plus le confondre avec le néflier d’Amérique, un grand arbre tropical, originaire du Mexique et d’Amérique centrale, qui donne un fruit à consommer blet.

La taille est variable selon les cultivars (formes naines à arbres de 12 m) à port érigé. Les jeunes rameaux et bourgeons sont cotonneux.

LE SAVIEZ-VOUS ?

On cultive le néflier du Japon pour son fruit précoce, de saveur agréable, comestible directement ou transformé, sa graine qui torréfiée est un substitut du café, ses feuilles dont on fait une tisane au goût de pomme, son bois utilisé dans les contreplaqué, les manches d’outils, les instruments de musique, l’artisanat. La fleur est spécialement riche en flavonoïdes et en composés phénoliques antioxydants. Les fruits (nèfle du Japon) sont consommés frais, crus ou cuisinés, on en fait des boissons (sirop, vin, liqueur). Les feuilles ou les fleurs : les plus grandes feuilles sont utilisées pour confectionner le thé de feuilles de bibacier couramment bu en Chine et au Japon. En médecine traditionnelle chinoise elles sont utilisées en cataplasme

DÉNOMINATION

Le nom latin du genre Eriobotrya vient du grec erion, laine, et botrys, grappe, en référence au duvet laineux présent sur les inflorescences. Le nom de « bibacier » lui a été donné par les Provençaux, il vient du latin « bibere » qui signifie boire. Le bibassier désignait un ivrogne.

HABITAT

L’Eriobotrya est un arbre résistant qui tolère une large gamme de conditions de croissance. Il préfère les climats tempérés à subtropicaux et s’adapte à différents types de sols, du sableux au limoneux. Il peut supporter des périodes de sécheresse mais bénéficie d’un arrosage régulier.

Les racines sont grêles, pas envahissantes, l’arbre peut donc être planté près d’un bâtiment, en revanche il craint les vents forts, et on doit éviter de travailler le sol au pied de l’arbre. Un paillis est favorable.

Griottier (Prunus cerasus)

DESCRIPTION

Le cerisier acide, cerisier aigre ou griottier (Prunus cerasus), est une espèce de plantes à fleurs du genre Prunus et de famille des Rosaceae. C’est un arbre fruitier cultivé pour ses fruits, les griottes.

Le Prunus cerasus est un petit arbre, dépassant rarement huit mètres de haut, à la différence du merisier qui peut atteindre vingt mètres. À l’état sauvage, c’est un arbrisseau formant des buissons dans les haies et sur les talus. Ses branches plus faibles que celles du merisier, sont étalées ou pendantes.

Le pétiole de un à deux cm de long est beaucoup plus court que celui du merisier. Les fleurs, groupées en ombelles de deux à quatre fleurs, apparaissent au début de la feuillaison. Elles sont blanches et font 2 – 2,5 cm de diamètre. La floraison a lieu en avril-mai.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Les textes latins témoignent d’une culture très ancienne des cerisiers. Selon l’encyclopédiste romain du Ier siècle, Pline l’Ancien (Histoire naturelle, livre XV, 30), le général romain Lucullus, lors de sa campagne militaire contre le roi du Pont (sur la côte sud de la Mer Noire), aurait découvert et apprécié les cerises de la ville de Cerasus (actuellement, la ville turque de Giresun) et les aurait rapportées à Rome en 68 avant notre ère : « Il n’y avait pas de cerisier en Italie avant la victoire remportée par L. Lucullus sur Mithridate. l’an 680 de Rome. Il apporta, le premier, ces arbres du Pont ; au bout de cent vingt ans, ils sont arrivés au delà de l’Océan dans la Bretagne. »[

DÉNOMINATION

L’appellation cerisier aigre est justifiée, car le terme griotte vient de l’occitan agriòta, griòta (« griotte »), dérivé précisément de agre (« aigre »).

HABITAT

Prunus cerasus évolue bien dans un sol ordinaire, profond, frais, bien drainé, non argileux et même légèrement calcaire. Le cerisier aime une situation ensoleillée mais doit être à l’abri du vent

Prunus cerasus peut pousser dans pratiquement tous les sols. Cependant, le sol doit être bien drainé, mais pas trop sableux. Il prospère dans des endroits abrités du vent, en plein soleil ou légèrement ombragés . Il n’a besoin d’arrosage qu’en cas de sécheresse extrême.

Kumquat (Fortunella sp)

DESCRIPTION

Cet arbuste à feuillage persistant et à croissance lente peut mesurer 4 m de haut. Les rameaux des kumquats cultivés sont glabres, sauf parfois d’un côté du bourgeon à la base des feuilles. Le Kumquat sauvage de Hong kong est épineux.

Ses feuilles petites sont vert foncé brillant, et la floraison d’un blanc pur, semblable aux autres fleurs d’agrumes mais plus petites, a lieu en été (juillet août, hémisphère Nord).

Fortunella est un genre historique d’agrumes dont les espèces sont généralement appelées kumquat, et dont la position exacte dans les classifications botaniques fait encore débat. Ce sont des arbres fruitiers de la famille des Rutaceae, originaires d’Extrême-Orient. Leurs fruits sont également dénommés kumquats. Les kumquats sont réputés peu caloriques et antioxydants.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Né dans la grande famille des agrumes, ce n’est pas parce que c’est le plus petit du genre qu’on ne le remarque pas, bien au contraire. C’est l’un des rares agrumes que l’on peut déguster cru avec sa peau et c’est peut-être ce qui en fait toute sa particularité.

Les kumquats sont des symboles de chance en Asie. Largement cultivés dans les jardins et les parcs, ils sont offerts couverts de fruits à maturité pour le nouvel an lunaire. On en fait aussi des bonsai. Au Japon les fruits immatures récoltés en octobre-novembre et hachés entiers sont bouillis dans du sucre, ce qui donne une marmelade utilisée pour traiter la fièvre, la toux et le rhume.

DÉNOMINATION

Le nom « kumquat » utilisé en anglais, allemand, italien, espagnol et portugais avec la même orthographe, vient du chinois cantonais gām-gwāt qui signifie littéralement orange d’or.

HABITAT

Le kumquat vient du Sud-Est de l’Asie et c’est de là qu’il a colonisé toutes les régions chaudes du Monde. Le kumquat en pleine terre résiste à des températures de -8 à -12 °C, mais de courte durée. Hors climat doux, où les gelées sont rares ou brèves, la culture en pot est préférable. Les premières années après sa plantation, le kumquat est plus sensible au froid

Epine de Jérusalem (Parkinsonia aculeata)

DESCRIPTION

L’Épine de Jérusalem (Parkinsonia aculeata) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Fabacées. C’est un arbre originaire des Amériques. Epine de Jérusalem est un petit arbre qui atteint 2 à 8 m de hauteur. Les feuilles et les tiges sont glabres. Le pétiole, aplati, est bordé par deux rangées de 25 à 30 folioles ovales minuscules; les folioles sont rapidement caduques par temps sec, laissant les pétioles verts et les branches pour la photosynthèse. Les branches possèdent des épines de 7 à 12 mm de long à chaque nœud. Les fleurs sont jaunes et odorantes, de 20 mm de diamètre, groupées par huit à dix au bout d’une longue tige élancée. Le fruit est une gousse, coriace, brun clair à maturité.

LE SAVIEZ-VOUS ?

P. aculeata est une espèce envahissante majeure en Australie, dans certaines parties de l’Afrique tropicale, Hawaï et d’autres îles de l’océan Pacifique telle que la Nouvelle-Calédonie. L’Épine de Jérusalem forme des fourrés denses, empêchant l’accès des cours d’eau aux humains, aux animaux indigènes et au bétail. Les gousses flottent et la plante se propage par la chute des gousses dans l’eau qui s’étalent en aval lors des inondations saisonnières.

Plusieurs méthodes de contrôle sont utilisés pour réduire la population existante et la propagation de P. aculeata en Australie. Trois insectes y ont été introduits pour la lutte biologique : les bruches du Parkinsonia dont les larves mangent spécifiquement les graines de Parkinsonia et se révèlent être un outil de gestion utile, et la punaise des feuilles de Parkinsonia, qui détruit les tissus photosynthétiques mais n’a aucun impact sur les mauvaises herbes. Le feu est efficace pour détruire les jeunes arbres ; l’enlèvement mécanique et les herbicides sont également utilisés.

DÉNOMINATION

Son nom Parkinsonia lui a été donné en l’honneur du botaniste anglais John Parkinson (1567-1650), et son nom spécifique aculeata signifie piquant.

Dans son nom latin, l’épithète aculeata, tiré du latin aculeus (aiguillon), fait référence à ses tiges épineuses.

HABITAT

L’épine de Jérusalem se cultive en plein soleil dans un sol riche, fertile et bien drainé. Le petit arbre supporte les sols secs et pauvres et tolère tout à fait la sécheresse dès lors qu’il est bien installé.

C’est un petit arbre qui se cultive en isolé, en haie défensive, en fond de massif ou en alignement. Il peut aussi être installé en bac dans les régions plus froides, afin de pouvoir le rentrer sous abri durant l’hiver.

Arbre bouteille (Ceiba speciosa)

DESCRIPTION

Haut de 6 à 12 mètres (bien qu’il puisse atteindre 25 mètres de hauteur dans certaines conditions), Ceiba speciosa possède un tronc caractéristique en forme de bouteille, couvert de grosses épines coniques, et qui peut atteindre 2 mètres de circonférence. Le tronc est vert chez les arbres jeunes, puis devient gris avec l’âge. Les feuilles, caduques, sont constituées de cinq à sept grands folioles.

Ceiba speciosa fleurit de janvier à mai dans l’hémisphère sud. Ses grandes fleurs, de 10 à 15 cm de diamètre, rappellent celles de l’hibiscus. Elles sont de couleur blanc crème au centre et rose à la périphérie des cinq pétales.

Les fruits se présentent sous la forme de gros œufs (20 cm de diamètre) et contiennent de grosses graines entourées d’une matière cotonneuse et fibreuse.

Ceiba speciosa est une espèce d’arbres de la famille des Malvaceae, à feuillage caduc, originaire des régions tropicales et subtropicales d’Amérique du Sud. Ces surnoms font référence à la forme du tronc, contournée dans sa partie supérieure et fortement ventrue dans sa partie inférieure. Outre la qualité ornementale de ses grandes fleurs roses, cet arbre est cultivé pour son bois, pour la fibre cotonneuse qui entoure les graines et pour l’huile obtenue à partir de ces dernières.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Ceiba speciosa est surtout cultivé pour ses qualités ornementales, le long des rues d’Amérique du Sud. Son bois peu dense (0,27 g/cm3), mou et flexible, peut être utilisé pour la fabrication de pâte à papier ou de canots.

La matière cotonneuse contenue dans les fruits est parfois utilisée comme produit de rembourrage (coussin) ou comme isolant. Quant à ses graines, on en extrait une huile comestible qui peut aussi être utilisée dans l’industrie.

DENOMINATION

Ceiba signifie « arbre à coton » en espagnol, speciosa « magnifique » en latin.

HABITAT

L’aire d’origine de Ceiba speciosa couvre le nord-est de l’Argentine, l’est de la Bolivie, le sud-est du Pérou, le Paraguay, l’Uruguay et le sud du Brésil. Il résiste bien à la sécheresse et au froid modéré. Le Ceiba speciosa est un arbre exotique, mais qui peut pousser également en Bretagne, dans les jardins épargnés par les températures inférieures à 0 degrés. Dans la région côtière du Var, quelques beaux sujets s’épanouissent en pleine nature.