Liriodendron (Tulipifera) ou Tulipier de Virginie

DESCRIPTION

C’est un arbre feuillus originaire du sud du Canada, et du sud et de l’est des États-Unis. Dans son habitat d’origine, il s’élève de 50 à 60 m (moins en Europe) et peut y vivre jusqu’à 500 ans (environ 300 ans en Europe). Son tronc peut atteindre 2 ou 3 mètres de diamètre. Il se distingue avant tout par sa feuille (10 à 16 cm). jaune-vert au printemps et en été, jaune en automne. La fleur est hermaphrodite. Sa forme la fait ressembler à une tulipe, d’où le nom de l’espèce. La floraison se fait entre mai-juin-juillet selon le climat.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Depuis la disparition des deux tulipiers du parc de Versailles, le plus vieux tulipier de Virginie de France (contemporain de ceux du Petit Trianon) serait pour certains dans le parc du château de Didonne à Semussac en Charente-Maritime (près de Royan). Cependant, l’âge d’un tulipier du parc du château de Coursan-en-Othe, dans l’Aube, a été estimé par l’ONF à 350 ans, ce qui nous ramènerait à une date bien antérieure. Un tulipier est également présent dans le parc du château de Lesches qui a plus de 300 ans. D’autres sont également visibles dans les parcs des châteaux de Cirey-sur-Blaise (Haute-Marne) et Canaples (Somme) ; ils dateraient de 1830 pour le premier et de la fin du XIXe siècle pour le second. Un tulipier de Virginie de 30 mètres de hauteur est visible dans le domaine royal de Château-Gaillard (Amboise), planté sur les grands parterres des jardins du roi, et daterait du début du XIXe .

DÉNOMINATION

Liriodendron vient du grec ancien leírion, « lis », et dendron, « arbre ». Un autre nom du tulipier de Virginie est d’ailleurs l’arbre aux lys. La Virginie fait quant à elle référence à l’état des États-Unis duquel l’arbre est originaire.

HABITAT

Son aire de distribution s’étend de l’Arkansas et l’Alabama jusqu’au Michigan, à New York et au sud du Canada. Il pousse dans les sols bien drainés des bassins des rivières et évite les sols trop calcaires. Dans les forêts mixtes, il est associé au noyer noir, au caryer et au chêne blanc d’Amérique. L’arbre supporte des gelées courtes jusqu’à −30 °C et apprécie énormément le soleil. Il a besoin de beaucoup d’eau en terrain bien drainé. Son exploitation est étudiée actuellement dans le sud-ouest de la France (Béarn et le Pays basque) dont le climat humide lui conviendrait bien.